Bratislava, palais présidentiel |
Après la chaleur éprouvante de Budapest et avant d'affronter le cœur de l'empire, une respiration était la bienvenue. Nous l'avons trouvé sur les bords du lac Balaton, la riviéra hongroise. Sa proximité de la capitale (120km au sud) en fait un lieu idéal pour les vacances d'été dans un pays sans accès maritime.
Sans surprise, dans un très joli cadre on trouve plages aménagées, belles maisons, voitures de sport et grosses motos le dépaysement donc pour qui connait la côte d'azur. On trouve aussi de jolis villages avec spécialités locales
(non ça n'est pas Espelette mais Balatonfured)
Mais laisse-moi te conter une petite anecdote qui nous a laissé pantois (si...si)
Afin de nous éloigner un peu de la cohue balnéaire j'avais retenu une chambre dans une petite ville à 20 km du lac qui offrait l'avantage d'un quartier ancien prometteur mais bien entendu touristique. Nous franchissons la porte de l'ancienne Veszprém vers 18h préparés à l'affrontement avec les hordes habituelles et là!!! mais là!!!
Un désert, une ville morte
très belle cité entre moyen-âge et renaissance avec un promontoire donnant sur la vallée et les carpates. Nous étions les seuls visiteurs. Après l'affluence des derniers jours, le fait d'arpenter cette cité désertée même de ses habitants avait quelque chose d'irréel.
Le lendemain matin la ville avait retrouvé toute son activité...Nous avons quitté ce lieu étrange pour Bratislava nouvelle capitale de la récente Slovaquie mais au passé austro-hongrois chargé.
Bratislava est une ville de province promue au rang de capitale suite à la séparation de la Slovaquie et de la république Tchèque. Elle garde un centre historique marqué par la longue appartenance à l'empire austro-hongrois.
Nous sommes à la mi-août et une atmosphère de fin de saison règne déjà, les terrasses sont vides, le personnel s'ennuie en attendant les clients
La vieille ville très marquée renaissance baroque rappelle trop fortement les merveilles admirées ailleurs dans ce voyage en voici quelques aspects
mais ne nous attardons pas, le génie de cette ville est ailleurs... Nous sommes à 80 km de Vienne et le Jungenstil puis la secession ont frappé fort.
Comme toujours il faut quitter le centre et se rendre dans un quartier à la périphérie de la ville.
un simple croisement réunit l'église et les bâtiments construits dans les premières années du siècle
Mais l'art nouveau n'est pas seul au rendez vous sur l'autre trottoir un bâtiment abandonné, allure hostile et devant l'église une stèle rappelle les dures heures du printemps 1968
le serpent soviétique étouffe l'oisillon de la liberté tchèque |
Allez courage! demain il fera jour
(photos kheper)