lundi 30 septembre 2013

CP 22 Bratislava

Bratislava, palais présidentiel
Mon cher Maxence,
Après la chaleur éprouvante de Budapest et avant d'affronter le cœur de l'empire, une respiration était la bienvenue. Nous l'avons trouvé sur les bords du lac Balaton, la riviéra hongroise. Sa proximité de la capitale (120km au sud) en fait un lieu idéal pour les vacances d'été dans un pays sans accès maritime.
Sans surprise, dans un très joli cadre on trouve plages aménagées, belles maisons, voitures de sport et grosses motos le dépaysement donc pour qui connait la côte d'azur. On trouve aussi de jolis villages avec spécialités locales
                              
            (non ça n'est pas Espelette mais Balatonfured)
Mais laisse-moi te conter une petite anecdote qui nous a laissé pantois (si...si)
Afin de nous éloigner un peu de la cohue balnéaire j'avais retenu une chambre dans une petite ville à 20 km du lac qui offrait l'avantage d'un quartier ancien prometteur mais bien entendu touristique. Nous franchissons la porte de l'ancienne Veszprém vers 18h préparés à l'affrontement avec les hordes habituelles et là!!! mais là!!!
  Un désert, une ville morte                                                                       
très belle cité entre moyen-âge et renaissance avec un promontoire donnant sur la vallée et les carpates. Nous étions les seuls visiteurs. Après l'affluence des derniers jours, le fait d'arpenter cette cité désertée même de ses habitants avait quelque chose d'irréel.

Le lendemain matin la ville avait retrouvé toute son activité...Nous avons quitté ce lieu étrange pour Bratislava nouvelle capitale de la récente Slovaquie mais au passé austro-hongrois chargé.
Bratislava est une ville de province promue au rang de capitale suite à la séparation de la Slovaquie et de la république Tchèque. Elle garde un centre historique marqué par la longue appartenance à l'empire austro-hongrois.
Nous sommes à la mi-août et une atmosphère de fin de saison règne déjà, les terrasses sont vides, le personnel s'ennuie en attendant les clients
                                  
La vieille ville très marquée renaissance baroque rappelle trop fortement les merveilles admirées ailleurs dans ce voyage en voici quelques aspects
                    
 
                           Une plaque rappelle le passage de Napoléon après Austerlitz (on en parle bientôt )                              
 

mais ne nous attardons pas, le génie de cette ville est ailleurs... Nous sommes à 80 km de Vienne et le Jungenstil puis la secession  ont frappé fort.
Comme toujours il faut quitter le centre et se rendre dans un quartier à la périphérie de la ville.
 
 
 un simple croisement réunit l'église et les bâtiments construits dans les premières années du siècle
Mais l'art nouveau n'est pas seul au rendez vous sur l'autre trottoir un bâtiment abandonné, allure hostile et devant l'église une stèle rappelle les dures heures du printemps 1968

 


 
le serpent soviétique étouffe l'oisillon de la liberté tchèque

 
Allez courage! demain il fera jour
(photos kheper)

mardi 24 septembre 2013

Londres - strawberry fields forever



Merci à Amélie, Anne, Olivier et Richard, guides perspicaces et attentionnés pendant ces trois jours à Londres.
Vendredi 4 pm, je débarque de l'Eurostar à la gare de St Pancras bâtiment néo-gothique victorien revisité 20e siècle (on est tout de suite dans le melange architectural qui caractérise Londres et ça n'est qu'un début)
  

Autant le dire tout de suite pour ne plus y revenir, même en oubliant Jeanne d'Arc, même en passant sous silence Trafalgar et Waterloo, même en pardonnant(!!) les fourberies de Twickenham, je ne suis pas transporté d'enthousiasme à l'idée de passer 3 jours ici.
Car voilà, je ne suis jamais venu à Londres et à part Big Ben et Tower bridge je n'ai aucune idée de ce que je vais y trouver...
A 6 pm nous sommes à Borrow market, l'heure n'est plus aux fruits et légumes mais les pubs débordent dans les rues.
                    
Et déjà la diversité des constructions étonne dans ce petit quartier.

La Tate modern nous attend avec ses Kandinski, Giacometti, Picasso, Ernst, Miro, Klein et bien d'autres.
la Tate Modern ancienne usine revisitée
 
 
Mais le premier choc esthétique a lieu depuis la terrasse de la Tate qui donne sur la tamise : la city flamboie sous le soleil couchant et révèle toute la diversité de ses bâtiments.
 
Et lorsque la nuit vient, l'éclairagiste a du talent...                                                                             

Samedi 10 am, nous arpentons les quartiers de Charing cross, Covent garden, piccadilly, de la city, pour finir à Tower bridge et city hall, et là tout s'éclaire...Les anglais ont trouvé des architectes de génie qui osent tout et quelquefois n'importe quoi mais ils le réussissent. En revanche les urbanistes ont dû quitter le pays il y a bien longtemps et le blitz n'explique pas tout.
Je dois être honnête, on est étonné et même secoué par certaines audaces, amusés par certaines réalisations mais jamais choqué. Cette apparence désordonnée où le gothique côtoie le 21e siècle, où les poutrelles d'acier voisinent avec des colonnes corinthiennes, le tout parsemé d'art nouveau est tout bonnement ce qui fait le charme de cette ville.
                                                       

 

discoureurs, bateleurs, quêteurs bref Londres et ses marchés le samedi matin
(Charing cross)



 
 
   
 

Piccadilly...
 
 
 
 
 
 
 
la city en forme d'apothéose...
 
Londres est aussi un port
  
 
 et le grand final sur les bords de la tamise, Tower bridge et city hall




 

 
 
  
city hall sous toutes les coutures intérieur-extérieur rien ne vous sera épargné
quand on entre sur ce blog on doit supporter les obsessions du scarabée
 
La fin de soirée à Brick Lane reste dans le ton
 
Dimanche dernier jour à Londres et les grands classiques Westminster et Big Ben
 
enfin grands classiques à l'anglaise           
 
Tout cela sous le regard d'un homme qui mérite pleinement sa statue à cet endroit symbolique pour le pays et la couronne. Cet homme qui dès l'automne 1938 a pu dire "vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur, vous avez le déshonneur et vous allez avoir la guerre" et qui a accueilli en 40 les résistants de toute l'Europe.
Et puis comment ne pas porter un jugement bienveillant à un homme qui explique sa longévité par "whisky, cigar and no sport". Je sais que cette réplique est controversée mais comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici: quand la légende est plus belle que la réalité on imprime la légende.
Bref...
A noter que les anglais l'ont viré dès 1945 comme les français ont viré leur "père la victoire" G.Clemenceau en 1920. Lorsque les grandes frayeurs sont passées les peuples oublient vite...

 
Avant de reprendre le train et pour faire bonne mesure, voici le très anglais Camden market, mélange de souk, de marché aux puces au bord des écluses, on y trouve toute la diversité ethnique de Londres, ici plus de china town ou de quartier indien tout se mélange...
 
                                    
 

Il reste à rejoindre st Pancras pour sacrifier aux formalités frontalières (tiens je croyais la GB dans l'UE j'ai dû me tromper)
 Etonnant non?
 
Allez courage! demain il fera jour
(photos kheper)