dimanche 27 octobre 2013

Scarabée an 01


Le scarabée a 1 an. Ce premier anniversaire, c’est à vous que je dois de le fêter car sans lecteurs ce bloc-notes se serait éteint rapidement.

73 articles ont ponctué cette année commencée avec le départ puis l’arrivée du Vendée globe, la traversée de l’Europe du nord jusqu’au cap, le retour par les pays baltes et l’Europe centrale,
                                                                           
 une escapade à Londres et donc un retour en Vendée ici sur la terrasse du Navarin qui offre une vue panoramique sur la baie des Sables.

Avec vous j’ai croisé Andersen et Kierkegaard, Tycho Brahe et Copernic, Strindberg et Ibsen, Vigeland et Sibelius, Franz Liszt et Mozart, Klimt et Mucha.
 
Avec vous nous avons observé une baleine, des rennes, des cigognes, des mouettes et de curieux oiseaux.



                                                             
Avec vous nous avons admiré d’étranges statues.
 
                                                      
Ensemble nous avons salué Stéphane Hessel, Georges Moustaki, Oscar Niemeyer et Maurice Nadeau, qui avaient en commun un certain héritage bien qu’étant d’origines très différentes.

Ils n’auraient pas aimé le climat délétère qui ne vise qu’à détruire les valeurs qui ont fait ce pays depuis la fin des années noires, mais valeurs qui nous imprègnent depuis les lumières. Ce n’est pas nouveau, cet héritage a été attaqué lors de chaque crise grave ou dès qu’un pouvoir trop faible ne semblait plus en mesure de l’assumer.

 Il est grand temps de relire notre histoire avant de sombrer.

                                                 

Dans la continuité de ce bloc-notes, cette seconde année commence donc aux sables où une tortue a remplacé la baleine de l’an passé,     où Gaston Chaissac a retrouvé l’abbaye Sainte-Croix
et où l’art nouveau de ces derniers mois (Riga, Budapest, Vienne et bientôt Prague et Munich)
                                                                      

a cédé la place à l’art balnéaire encore présent malgré les dégâts des années 60.
                                   
Pendant ce temps les mouettes insouciantes continuent de fréquenter la cabaude.
                                                                         
Et il nous reste cette baie unique, tout à la fois immuable et changeante.

Allez courage !demain il fera jour

(photos kheper)





















































samedi 5 octobre 2013

CP 23-23bis Vienne : double dose


Mon cher Maxence,
En ce 15 août nous sommes parvenu au cœur de l'empire. Le mot n'est pas trop fort, à plusieurs reprises au cours de l'histoire Vienne a été le cœur de l'Europe, tour à tour capitale du saint empire romain germanique, de l'empire d'Autriche face à Napoléon et enfin d'Autriche-Hongrie qui sombra en 1918.
Mais plus encore que le politique c'est la culture qui marque cette ville et lui donne tout son attrait et c'est pourquoi il faudrait plusieurs cartes postales pour en venir à bout. En ce qui me concerne et après trois jours, Vienne s'ajoute à la liste des villes dont je ferai mes prochaines destinations.
Il ne s'agit plus ici seulement de visite mais de vivre quelques jours à arpenter Mariahilfe, à flaner au belvédère avec la ville à mes pieds et surtout rêver à la terrasse d'un des cafés (viennois bien sur) du Museumquartier, ces anciennes écuries impériales face à la Hofburg et transformées en lieu de vie à destination de tous jeunes vieux enfants partageant cette douceur de vivre qui fait de Vienne un lieu magique...
regarde plutôt
 
 
                                                                           
 
Voilà, plutôt que les grands classiques, j'ai préféré te montrer ces images d'ambiance
Bien sur je n'oublie pas la capitale de la musique que fut Vienne avec Mozart, Haydn, Strauss et dont l'opéra est le grand témoin.

 

                                                                            


Mais Vienne fut aussi au tournant du 20e siècle le centre d'une révolution artistique, le lieu de naissance d'un art total sous-tendu par des principes humanistes
Cette belle utopie fut noyée dans la grande boucherie de 1914 mais Vienne reste un témoin majeur du mouvement conduit par Gustav Klimt et Otto Wagner
les fondateurs de ce mouvement sont beaucoup plus ambitieux que leurs amis qui prônent l'art nouveau à Paris ou Bruxelles
leur ambition dépasse le simple courant artistique:

  • instaurer des contacts avec les artistes étrangers
  • prôner un échange international des idées
  • et surtout à l'heure de la montée des périls lutter contre l'élan nationaliste des pays européens
Ce manifeste est gravé dans la pierre du premier symbole : le pavillon de la secession que l'on doit à J.Olbrich
                                                                            
 
On connait surtout Otto Wagner pour ses stations de métro (comme Hector Guimard à Paris)
 
                                                                             
mais jette un coup d'œil à ses autres réalisations ou aux constructions issues de son école

Immeubles d'habitation:

                                              
mais aussi bâtiments administratifs ou de loisirs
 
 
                                                                            
 
                                                                                   
La Vienne d'Otto et de ses amis mérite beaucoup plus, j'y reviendrai et surtout je reviendrai profiter de cette douceur de vivre un peu surannée.
Avant de refermer ce long article je te propose un coup d'œil sur la Vienne du 20 et 21e siècle
qui tache d'être digne de son histoire artistique faite d'audace et de créativité à l'image du village d'Hundertwasser
       
 Allez, courage! demain il fera jour
(photos kheper)