Mon cher Maxence,
En l'absence de données précises sur les paradis promis par nos religions favorites, nous avons une irrésistible envie de nous en trouver de bien réels; Ne pouvant compter sur les retours d'expériences des au-delà promis, nous cherchons dans cette vie des havres qui nous comblent, qu'ils soient au bout du monde ou dans notre jardin. Ainsi, Gauguin et Brel sont aux Marquises, Bergman sur l'île de Farö tandis que W.Allen refuse de quitter Manhattan. Chateaubriand s'enferme à la vallée aux loups, Voltaire à Fernay, Yourcenar à Petite Plaisance tandis que Proust ne sort plus de sa chambre. Bref nos "Sables" personnels nous comblent pour attendre "la suite".
Et bien, l'île d'Öland qui étend sur la Baltique ses 140 km à quelques encablures de la Suède peut prétendre sans se vanter au titre envié de "paradis". Ses oiseaux, ses fleurs, ses arbres baignant dans la mer (l'île est un florilège de lieux classés par l'Unesco), ainsi que ses cercles de pierre de l'âge de fer surplombant des criques bleutées offrent une douceur de vivre que j'imagine identique sous la neige.
Mais les éléments naturels alliés à nos grands anciens ne suffiraient pas si les hommes et les femmes d'aujourd'hui n'y apportaient leur sérénité, leur sourire et une sorte de force tranquille que rien ne semble pouvoir altérer.
Leur habitat, simple et rutilant à la fois, leurs jardins, leurs forêts respirent la paix et la tranquillité.
Pour tout te dire enfin et pour conclure en quittant cette île à regret, je me demande ayant passé déjà quelques jours dans ce pays si tout ce qui précède est une photo de l'île ou de la Suède dans son ensemble...
Je te tiens au courant....
A suivre...
En attendant voici quelques souvenirs depuis le débarcadère d'Helsingborg en provenance du Danemark, jusqu'à Kalmar la porte de l'île sur le continent. Et bien sur j'y inclus le bonus du jour
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comme un salut à Cervantes |
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| Allez, courage! demain il fera jour (photos kheper) |
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